01 Jun Article et vidéo “La spontanéité revendiquée” par Samantha Deman
Inventeur d’un vocabulaire esthétique singulier et en constante évolution, Pierre Célice est un de ces grammairiens du geste, du tracé et de la couleur, qui jamais ne se lassent d’expérimenter. A 78 ans, le peintre affiche l’assurance tranquille de celui qui n’a plus rien à prouver et revient avec une lucidité teintée d’humour sur son parcours artistique et les rencontres, déterminantes, qui l’ont jalonné.
C’est à Malakoff, aux portes de Paris, que Pierre Célice s’est installé voici près de trente ans. Surplombant un petit jardin arboré, son atelier est un vaste carré baigné de lumière. Contre le mur, des dizaines de toiles patientent aux côtés de cartons à dessin emplis de « projets », ces innombrables morceaux de papier, peints, découpés puis classés dans l’attente de trouver leur juste place lors du processus d’élaboration d’une œuvre. Au sol, parsemé de traces de couleurs, un collage, fruit de multiples recouvrements, est en cours de maturation. Alignés sur des étagères, des dizaines de carnets témoignent d’années de questionnements et de recherches passionnés. « Il est vrai que je travaille énormément. Tous les jours. » Sauf ceux où il va à la pêche, précise-t-il en souriant ; plaisir hérité de ses jeunes années, durant lesquelles il préférait aller taquiner la truite plutôt que de jouer au tennis ou au football avec ses camarades de classe. Un goût pour la nature très tôt développé lors de longs séjours qu’il passe, enfant, chez ses grands-parents dans les Ardennes.
Réalisation: Marie- Laure Desjardins
Durée: 11:57
Publication: 31/05/2011